L'exposition montre l'histoire de cette tradition, depuis l'origine du personnage de la Sibylle dans la mythologie classique, jusqu’à la tradition de Noël de chanter le chant de la Sibylle à Majorque et dans d’autres régions.
La sibylle est une figure de la mythologie païenne adoptée par le christianisme vers la fin du premier millénaire, en tant que prédicteur de l'Apocalypse. Cette exposition a été conçue pour inclure très peu de pièces, car la représentation du Chant de la Sibylle à Majorque a été déclarée patrimoine culturel immatériel. Il y avait très peu d'images, et les enregistrements vidéo existants étaient de mauvaise qualité. Nous avons donc travaillé avec quelques sculptures d'un retable, des représentations de la Sibylle et le rare matériel audiovisuel. Par conséquent, les outils pour la résolution de cette muséographie sont à nouveau scénographiques.
On accédait à l'exposition par un espace scénique dont la toile de fond représentait des nuages rouges, symbolisant l'annonce de l'Apocalypse chantée par la Sibylle. Depuis l'entrée, on pouvait voir l'arrière de la sculpture, méconnaissable de ce point de vue puisqu'elle était en très mauvais état, comme une présence mystérieuse. De sa position, la sculpture faisait face à l'entrée de l'enfer, qui se trouvait dans la pièce suivante. Autour de la sculpture, une pièce de couleur bordeaux servait de toile de fond à une frise qui racontait l'histoire de ce personnage mythologique. Finalement, l'an 1000 est arrivé, et il n'y a pas eu d'Apocalypse. Cependant, le chant de la sibylle a continué à résonner à travers les siècles, dans la culture populaire, la littérature et la philosophie, comme le montrent les salles suivantes. Le dernier espace est consacré à l'analyse de la façon dont le Chant est interprété. Cet espace est peut-être le plus élaboré de toute l'exposition. À l'aide d'un jeu de miroirs, nous avons créé une série d'arches en utilisant l'illusion de la perspective et en reflétant l'espace pour simuler la nef d'une église. Les chapelles latérales contenaient des boîtes éclairées décorées d'images vidéo de la performance, modifiées pour ressembler à des vitraux. Elles contiennent des objets que les gens utilisaient pour clarifier leur voix, et d'autres objets de ce rituel millénaire. Au bout de la pièce, nous trouvons une nouvelle image divisée par un miroir : deux ensembles d'authentiques costumes utilisés lors de la performance du Chant, qui ajoutent la touche finale à l'exposition.
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Date d’ouverture au public : 2008
Institution à l’origine du projet : œuvre sociale Sa Nostra
Lieu : Palma de Majorque, Îles Baléares
© Photographie : Ignasi Cristià SL
